Dépendance alimentaire des pays du Golfe

Un récent rapport de l’Economist Intelligence Unit prévoit un doublement des montants annuels consacrés aux importations de produits alimentaires dans les pays du Golfe entre 2010 et 2020 (de 26 milliards à 53 milliards de dollars). Il insiste sur le caractère stratégique pour ces pays d’assurer leurs approvisionnements à prix raisonnable. Augmenter la production nationale « n’est pas une option » pour ces pays, selon les auteurs, du fait des ressources en eau limitées et des coûts de plus en plus élevés de la désalinisation de l’eau.

Si les pays du Golfe vont probablement maintenir leur production domestique d’aquaculture, de lait ou de céréales n’exigeant pas d’irrigation intensive, leur stratégie d’investissements fonciers à l’étranger s’impose, d’après le rapport, d’autant que ces pays ont, grâce à leurs réserves de pétrole, des moyens financiers importants. Mais les auteurs alertent sur la nécessité de bien gérer les risques liés à ces investissements, notamment en les faisant en toute transparence, en indiquant bien les bénéfices pour les populations locales et en respectant les règles commerciales du pays d’accueil. Les pays du Golfe doivent avoir une vision de long terme et accepter des taux de retour plus faibles, en partageant avec les communautés locales une partie de la production.

Le rapport (30 p.)

 

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