INRAE accompagne le développement des startups françaises

Lors d’un événement organisé le 27 septembre 2022, INRAE a présenté sa stratégie d’accompagnement, en deux volets, des startups françaises. Des chercheurs et ingénieurs de l’institut peuvent participer à la création d’entreprises valorisant les résultats de la recherche des laboratoires, d’une part, et certaines de ses compétences scientifiques et installations (laboratoires, etc.) peuvent être mises à disposition d’entreprises innovantes d’autre part. Depuis 1999, 233 startups ont été accompagnées, avec la création de 1 250 emplois. Depuis 2011, elles ont levé 62 millions d’euros. Les principaux domaines d’activité sont l’agriculture (agritech, figure ci-dessous), l’alimentation (foodtech), les biotechnologies (biotech) et l’environnement (greentech). Plusieurs exemples ont été donnés, dans des présentations courtes, comme ceux de Bliss ecospray, qui rend plus efficace la pulvérisation de produits phytosanitaires, et Maelab qui fournit par modélisation des éléments permettant de juger des projets territoriaux (ex. installation de méthaniseurs, gestion de l’eau), toutes deux en phase de lancement. D’autres startups, créées il y a plus de cinq ans et considérées comme « à succès », ont aussi été mises en avant : Hiphen qui mobilise différentes sources d’information pour améliorer la connaissance des plantes par leur phénotypage, et Agriodor qui permet le bio-contrôle des insectes ravageurs en s’appuyant sur leurs interactions avec les plantes.

Exemples de startups ayant bénéficié des expertises d’INRAE et de ses partenaires, AgroParisTech et l’Institut Agro

Source : INRAE

Différents facteurs facilitent ou freinent la réussite de ces entreprises. Pour commencer, les compétences et complémentarités des équipes engagées sont primordiales et elles peuvent être un critère favorisant le financement des projets. Dans ce contexte, la faible attractivité du secteur agricole pour des profils non techniques (gestion, finances, etc.) constitue parfois un obstacle. De plus, les projets doivent être adaptés aux besoins du marché et fondés sur des éléments techniques les différenciant d’autres projets. Par ailleurs, plusieurs structures ont souligné les opportunités offertes par des marchés à l’international, ces exportations pouvant contribuer de manière significative à leur chiffre d’affaires. Enfin, pour l’ensemble de ces entreprises, et surtout pour les plus récemment créées, l’accès au financement est une difficulté car les critères de jugement généralement appliqués ne correspondent pas aux spécificités du secteur agricole, notamment à la variabilité intra- et interannuelle des résultats.

Amandine Hourt, Centre d’études et de prospective

Source : INRAE

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