Aqua 2030 : avenir de la ressource en eau dans les territoires
Lancé par la Mission prospective du MEDDE, avec l’IRSTEA et Futuribles, l’exercice intitulé Eaux, milieux aquatiques et territoires durables 2030 (dit Aqua 2030) se propose de mettre en regard l’évolution des dynamiques socio-économiques des territoires métropolitains et celle de la ressource en eau à l’horizon 2030.
Dans un premier temps, un groupe d’une trentaine d’experts a identifié les variables d’intérêts réparties en 6 ensembles : « eau et territoires », « gouvernance », « agriculture et énergie », « biodiversité », « petit cycle de l’eau et industries » et « contexte » (variables périphériques aux conséquences parfois non négligeables comme le changement climatique). À partir d’hypothèses cohérentes sur ces variables, 5 scénarios ont été conçus :
« Tendanciel » où les tensions entre enjeux environnementaux et socio-économiques continuent à être de mise ;
« A vau-l’eau, la crise » où les questions socio-économiques priment sur l’environnement dans un contexte de crise ;
« Des régions solidaires ou solitaires ? Le local » où les préoccupations environnementales se renforcent suite à des catastrophes écologiques majeures, tandis qu’en matière de politiques publiques la préférence va à l’échelle régionale ;
« Techno-garden, anthropisation » avec un contexte de sortie de crise économique et des ménages qui consentent à des prélèvements fiscaux plus élevés en faveur de l’environnement sans changer leurs comportements ;
« Le choix des technologies douces » dans lequel la priorité est donnée à l’environnement, tant dans le comportement des ménages que dans le recours à des technologies mobilisant davantage les fonctions naturelles des écosystèmes.
L’exercice développe aussi une application des 5 scénarios sur des espaces-types à enjeux territorialisés (représentations schématiques de grands ensembles du territoire métropolitain), ainsi que sur la région Languedoc-Roussillon. Cet ensemble de futurs possibles, représenté par des scénarios contrastés mais non exhaustifs, permet aux auteurs de formuler des recommandations selon 4 axes :
poursuivre la réduction des impacts des activités humaines sur l’eau et les milieux aquatiques ;
garantir l’adaptation des acteurs des territoires pour faire face aux conséquences inévitables des changements environnementaux et les responsabiliser ;
favoriser la R&D, l’innovation et leur diffusion ;
renforcer les approches intégrées de la gestion de l’eau et des milieux aquatiques.
Élise Delgoulet, Centre d’études et de prospective
Source : Aqua 2030
