Le Plan bleu

Le Plan bleu est un centre d’activité régional du Plan d’action pour la Méditerranée, du Programme des Nations unies pour l’environnement. Travaillant sur le développement durable, sous toutes ses dimensions, le Plan bleu produit des études, des analyses et des prospectives sur des thématiques variées : forêt, eau, biodiversité, climat, tourisme, milieu marin, etc. Ses objectifs sont entre autres de décrire des futurs possibles, d’éclairer la prise de décision publique et de faciliter les échanges entre science, action publique et société civile. Ses activités s’inscrivent dans le cadre de la Convention de Barcelone (1976, 22 pays signataires), qui vise à préserver l’environnement marin et côtier de la zone méditerranéenne.

Le Plan bleu est localisé à Marseille et géré par une association de droit français. Fin 2023, son équipe se composait de 19 personnes, majoritairement des scientifiques appuyés par des alternants et des doctorants. Son financement (1,9 M€ en 2023) est assuré par les pays de la région méditerranéenne, par l’Union européenne et par des institutions membres, au nombre de 29 (ex. ADEME, WWF, CIRAD).

En janvier 2025, le Plan bleu a publié MED 2050. La Méditerranée à l’horizon 2050. Cette prospective anticipe les évolutions des écosystèmes marins et côtiers de la région, fournit des éclairages pour appuyer la transition écologique, et identifie les risques, crises et ruptures pouvant survenir. Le document propose 6 scénarios et met en lumière plusieurs enjeux majeurs : adaptation au changement climatique, mutations démographiques, relations entre agriculture, eau, alimentation et environnement, etc. (figure). Par exemple, le premier scénario décrit, sur fond d’intensification des crises environnementales, une marginalisation des pays méditerranéens dans l’économie mondiale et un repli des États de la région sur eux-mêmes. À l’inverse, le quatrième scénario envisage un renforcement de la coopération dans la région, aboutissant à une transition « verte et bleue ». Celle-ci, fondée sur des investissements significatifs (ex. numérique, énergie) et une poursuite de la mondialisation, adopte une logique de développement durable qui ne fait toutefois pas l’unanimité.

Stress hydrique prévu en 2050 dans l’hypothèse d’un scénario tendancielSource : Plan bleu

Le Plan bleu produit également des indicateurs permettant de suivre l’atteinte des Objectifs de développement durable en Méditerranée. Il pilote un observatoire de l’environnement et du développement durable, au bénéfice notamment des parties signataires de la Convention de Barcelone.

Miguel Rivière, Centre d’études et de prospective

Source : Plan bleu

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