Une analyse historique et socio-économique de la consommation de viande équine
Une étude publiée dans Meat Science s’est penchée sur l’histoire, les déterminants et les freins socio-économiques de la consommation de viande équine, en fort repli depuis 1980. La production et la consommation de viande de cheval présentent pourtant des atouts nutritionnels (moins de graisse, meilleur profil en acides gras que le bœuf) et environnementaux (moindres émissions de gaz à effet de serre que celles liées aux ruminants). Les auteurs ont conduit une enquête auprès de 1 005 personnes, sur leurs perceptions des chevaux et de la viande équine, et l’ont croisée avec les enquêtes généralistes Kantar et INCA2. Ils mettent en évidence deux marges de développement. Chez celles et ceux qui consomment déjà ce type de viande, les achats restent rares et pourraient se développer en remplacement du bœuf, dont ils sont de gros consommateurs. Chez les non-consommateurs, nombreux sont ceux pour lesquels le rapport aux chevaux est plus utilitaire qu’émotionnel, et n’apparaît pas comme un blocage : le frein vient du manque d’offre et de visibilité, auquel pourrait répondre un retour des produits à base de viande équine dans les rayons et une diversification des découpes.
Source : Meat Science