L’important potentiel de stockage de carbone des prairies

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a publié, en février 2023, un rapport sur le stockage de carbone dans les prairies. Il estime que les stocks mondiaux s’élevaient, en 2010, à 51 tonnes par hectare en moyenne, l’absorption de carbone étant plus efficace dans les prairies laissées à l’état naturel et les zones à climat tempéré. Selon le document, l’application pendant 20 ans des mesures favorisant la séquestration (incorporation de fumiers, agroforesterie, rotation des pâturages, etc.) aurait permis un stockage additionnel de 0,18 à 0,41 t/ha/an. Faible en Europe, le potentiel de stockage supplémentaire est le plus élevé en Afrique sub-saharienne (figure ci-dessous). Il pourrait, au total, contribuer à hauteur de 17 % à l’objectif de l’initiative « 4 pour 1000 », visant à augmenter les stocks de carbone des sols de 0,4 % par an.

Potentiel de séquestration de carbone organique dans les sols des prairies après 20 ans d’application des meilleures pratiques de gestion

Source : FAO
Lecture : la Russie présente le plus fort potentiel de stockage de carbone dans les prairies (191 t/ha), mais celui-ci est presque épuisé puisque ses sols stockent d’ores et déjà 186 t/ha. Le plus fort potentiel d’accroissement annuel se situe en Afrique sub-saharienne (jusqu’à 0,41 t/ha/an).

Source : FAO

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