Apport de la théorie de la résilience écologique pour la compréhension des agro-écosystèmes

La modernisation de l’agriculture a reposé, depuis la Seconde Guerre mondiale, sur la dissociation des cycles de production et des processus biologiques, réduisant sa « résilience ». Un article publié dans le dernier numéro de la revue Agricultural Systems propose une synthèse riche sur ce concept. Les agro-écosystèmes sont complexes, auto-adaptatifs et leurs différentes échelles sont en interaction dynamique. Définie comme le niveau de perturbations qu’un système peut subir sans connaître un changement de régime, la « résilience écologique » est alors un angle d’analyse pertinent pour les réflexions sur l’agro-écologie. Les approches systémiques sont enrichies par les notions « d’incertitude » et de « discontinuité ». Plus les systèmes sont contraints par l’intervention humaine, plus ils sont vulnérables aux aléas. Alors que les recherches d’efficacité tentent de maximiser la production dans des conditions optimales, lesquelles sont rarement atteintes, la résilience se concentre sur le fait de garantir cette production dans un large éventail de conditions.

Source : Agricultural Systems

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