L’açaí et sa distribution à Paris : géographie de la circulation commerciale d’un fruit amazonien

Pourquoi certaines plantes deviennent-elles des objets de consommation globalisés, et d’autres non ? Pour répondre à cette question, le géographe F. Cortezzi (Sorbonne – Paris IV) a réalisé une thèse sur l’açaí, une baie originaire de la forêt amazonienne (Brésil). « Érigée en  »superfruit » par des acteurs du marketing pour son potentiel antioxydant et nutritionnel », l’açaí est consommée principalement sous forme de pulpe. Sa production connaît un développement rapide depuis les années 1990, avec une diffusion commerciale dans plus de 70 pays, sur tous les continents. La France joue un rôle important dans ce processus, avec notamment des projets de plantations en Guyane et des flux d’importations vers la région parisienne. Les observations et entretiens menés par F. Cortezzi confirment « l’importance d’une consommation urbaine relevant de classes sociales aisées de la population » et mettent en évidence un « axe de l’açaí » à Paris, avec une forte concentration de points de vente dans les quartiers multiculturels sur la rive droite de la Seine, et une évolution vers l’Ouest, largement corrélée avec le pouvoir d’achat des habitants.

L’axe de l’açaí à Paris

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Source : HAL

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