Nouvelles données sur le commerce international et nouvelle approche de la balance commerciale

L’OCDE et l’OMC ont mis en ligne de nouvelles statistiques sur les échanges commerciaux de quelques grands pays, en renouvelant l’approche traditionnelle en termes de simple balance commerciale sectorielle (solde des importations et des exportations).

Les données nouvellement publiées s’appuient sur les tableaux entrées sorties (TES) de 37 pays et permettent de remonter, pour les échanges commerciaux (import/export) à la domiciliation de la valeur ajoutée directe et indirecte (la valeur ajoutée qui est rémunérée indirectement via les consommations intermédiaires). Elles permettent donc d’estimer la part de la valeur ajoutée des exportations d’un pays donné qui rémunère les facteurs de production (capital, travail, terre) domestiques et celle qui, au final, rémunère des facteurs de production étrangers.

 Le graphique ci-dessous fournit ces données pour la France pour l’année 2009 (cliquer pour agrandir) :

 

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On y constate que les exportations françaises de produits agricoles et agroalimentaires rémunèrent pour plus de 80% des facteurs de production domestiques (plus précisément 82,6% pour les produits agricoles et la sylviculture, et 80,9% pour les produits agroalimentaires et les boissons). C’est plus que la moyenne nationale des exportations tous secteurs confondus (environ 74%).

En termes de comparaisons internationales, les données témoignent de ratios (part de la valeur ajoutée étrangère financée par les exportations nationales) similaires pour la France et l’Allemagne sur ces deux secteurs (agriculture et agroalimentaire). Alors que les États-Unis et l’Espagne, mais surtout le Brésil, rémunèrent davantage les facteurs domestiques, les Pays-Bas en revanche rémunèrent relativement moins de valeur ajoutée étrangère dans leurs exportations :

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Figure 2a et 2b  : répartition de la valeur ajoutée des exportations brutes de différents pays pour le secteur « agriculture, chasse, sylviculture et pêche » (figure 2a en haut) et « produits alimentaires, boissons et tabac » (figure 2b en bas), données 2009.

Pierre Claquin, Centre d’études et de prospective

Source : OCDE / OMC Trade in Value Added (TIVA)

 

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