Déserts alimentaires : à Baltimore, un habitant sur quatre est concerné

Le Johns Hopkins Center for a Liveable Future (CLF) a rendu public, le 10 juin, le rapport Mapping Baltimore City’s Food Environment réalisé en collaboration avec la Baltimore Food Policy Initiative. Ce rapport fait suite aux deux premières éditions de 2009 et 2012, mais repose sur une méthodologie plus complète qui reflète précisément l’expérience des habitants. Cette méthode est en effet la première à inclure des critères sur l’accès à un véhicule et l’approvisionnement en nourriture saine dans tous les magasins alimentaires de la ville, en plus des habituels « distance aux supermarchés » et « revenu des ménages ». Ainsi, un « désert alimentaire » dans Baltimore est défini comme une zone où i) les résidents doivent se déplacer sur au moins un quart de mile pour arriver à un supermarché, ii) le revenu moyen par foyer est inférieur ou égal à 185 % du seuil de pauvreté, iii) plus de 30 % des foyers n’ont pas d’accès à un véhicule et iv) l’approvisionnement en nourriture saine est faible.

baltimore.jpg

Source : CLF

Les résultats montrent qu’un habitant sur quatre (soit plus de 158 000 personnes) vit dans un désert alimentaire. Ces zones se caractérisent par des taux élevés de mortalité due à des régimes alimentaires non sains (dont maladies cardiovasculaires et diabètes), et plus généralement un taux de mortalité plus élevé que la moyenne. De plus, 34 % des afro-américains de la ville y habitent (alors que seuls 8 % des résidents blancs sont concernés par exemple), ainsi que 30 % des enfants en âge d’aller à l’école. Ce rapport va servir de « feuille de route » pour des politiques de développement économique et de planification urbaine, pour le département de la santé et pour des travaux de recherche sur l’accès à une alimentation saine.

Sources : Johns Hopkins Center for Liveable Future, Mariland Food System

 

image_pdfimage_print