Quels élevages de porcs en 2020 pour la Bretagne ?

Organisée par les Chambres d’agriculture de Bretagne, la 10e édition de la journée régionale porcine de Loudéac était cette année orientée vers l’avenir de la filière. Les Chambres d’agriculture de Bretagne y ont présenté leur étude prospective sur la filière porcine : la production des exploitations bretonne permettra-t-elle de couvrir les besoins de la filière en 2020 ? Pour y répondre, deux scénarios d’évolution de la production ont été comparés.

Le premier scénario, scénario « besoin des marchés », vise à appréhender l’impact du niveau d’activité des opérateurs de l’aval sur la production bretonne. Pour ce scénario, des hypothèses d’évolution tendancielle de la consommation de viande porcine (+ 6% compte tenu de la démographie et de la consommation moyenne observée sur dix ans) et des échanges français ont été retenues (stagnation des exportations du fait de la compétitivité croissante du Brésil, des USA et du Canada et importation de 37% de la consommation française en 2020 sur la base du rythme de croissance actuel des importations). Ces hypothèses impliqueraient une diminution de la production française et bretonne de 7% entre 2007 et 2020.

Le second scénario, scénario « production des exploitations », analyse les principaux facteurs influant le potentiel de production des élevages bretons. Il est supposé que les solutions techniques permettront de répondre aux contraintes sanitaires et environnementales, que la rentabilité des exploitations sera préservée, et que la productivité des exploitations sera croissante (augmentation du nombre de porcs produits par truie). En revanche, les normes liées au bien être pourraient engendrer une poursuite de la diminution du cheptel de près de 20% entre 2007 et 2020. La production baisserait alors de 6 % sur la période.

Bien que le croisement de ces deux scénarios aboutisse à des conclusions optimistes quant à la capacité de la production bretonne à répondre aux besoins du marché, les baisses de production envisagées soulignent la nécessité d’activer des leviers d’action pour éviter cette évolution.

 

Source : Atout Porc Bretagne, Loudéac 25 novembre 2009, pp 16-19

 

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