Réchauffement et famines

La famine sera l’une des conséquences majeures du changement climatique, selon un rapport de l’ONG Oxfam, préparé pour le sommet du G8 en Italie. En effet, les pays qui ont déjà du mal à nourrir leurs populations sont précisément ceux où le phénomène se traduira le plus brutalement.

Au travers d’une enquête de terrain dans 15 pays, des Philippines au Mexique en passant par la Chine et l’Afrique, le rapport montre que les agriculteurs du monde entier font déjà l’expérience du changement climatique : les famines se multiplient, les agriculteurs essaient de se tourner vers des cultures plus adaptées, mais pas assez vite.

Une des tendances les plus préoccupantes mise en évidence dans le rapport est l’impact de l’irrégularité des conditions météorologiques sur l’agriculture : les précipitations sont moins prévisibles, les vents et les tempêtes ont gagné en puissance, les saisons sont bouleversées : la saison chaude est de plus en plus chaude et sèche, celle des pluies devient plus courte et plus violente. En conséquence, les agriculteurs ne savent plus quel est le meilleur moment pour labourer, semer et récolter.

Les perspectives sont inquiétantes, d’autant que les dernières prévisions climatiques sont encore plus pessimistes que celles du dernier rapport du GIEC. Oxfam estime que les pays industrialisés sont responsables de la crise climatique et qu’ils disposent des ressources financières pour y faire face. Ils doivent mobiliser les 150 milliards de dollars nécessaires – en plus des engagements d’aide au développement – pour aider les pays pauvres à s’adapter aux effets du changement climatique et de réduire leurs émissions.

Le rapport

 

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