L’université de Wageningen, au premier plan de la recherche agricole mondiale

L’université de Wageningen (Wageningen University & Research), aux Pays-Bas, est un acteur majeur de la recherche en agriculture et est classée dans les toutes premières références mondiales. Sur son campus, elle accueille plus de 13 000 étudiants et 7 000 employés, répartis entre l’université et l’institut de recherche qui lui est adossé. Dédiée dès 1876 à l’enseignement et à l’expérimentation agricole, l’université s’est diversifiée autour des sciences du vivant. Cinq sections composent l’institut de recherche : biotechnologies et sciences alimentaires, environnement, sciences animales, sciences du végétal, sciences sociales. Très active dans les programmes européens de recherche, l’université développe aussi de nombreuses collaborations avec les acteurs du monde économique et d’autres institutions publiques.

Son département de recherche économique est ainsi chargé de collecter et de traiter des données de comptabilité agricole auprès de 1 500 exploitations, pour composer l’équivalent du Rica français et alimenter le réseau européen coordonné par Eurostat. Adosser cette activité à ses programmes de recherche lui a permis de développer la collecte d’informations au-delà de la seule comptabilité, notamment sur les pratiques environnementales. Un rapport consacré aux coûts complets de l’alimentation a ainsi été publié en 2024 (Data for true cost accounting). S’inscrivant dans le programme européen FOODCost, ce document détaille cette approche innovante et propose une méthode de calcul. Il recense aussi les informations disponibles, aux Pays-Bas, pour estimer les impacts environnementaux, sociaux et économiques de l’alimentation, composant son « vrai coût ».

Autre exemple de partenariat qui repose sur une collaboration avec l’industrie des producteurs de semences : au sein du département des sciences du végétal de l’université, une unité consacrée à la robotique vient de publier, en 2024, un rapport sur un système de détection des bulbes de tulipes par imagerie et de tri automatisé par deep learning (figure). Les chercheurs développent ainsi matériels et algorithmes capables d’analyser la qualité et le volume des bulbes en trois dimensions.

Parcelle de tulipes utilisée pour une expérimentationSource : Wageningen Plant Research

Jean-Noël Depeyrot, Centre d’études et de prospective

Source :Université de Wageningen

 

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