Robotisation de la traite et division du travail

Dans le cadre d’un webinaire, T. Martin (Inrae) a présenté les principaux résultats de sa thèse sur la robotisation de la traite en Ille-et-Vilaine et en Haute-Savoie. En France, le déploiement des robots est rapide depuis les années 2010. 10 % des exploitations en seraient aujourd’hui équipées et une installation sur deux de machines à traire serait concernée. Compte tenu de sa capacité maximale et de son coût, l’équipement s’adresse à une catégorie d’exploitations (ni les plus grosses, ni les plus petites) qui s’est accrue avec les restructurations liées à la sortie des quotas. En Ille-et-Vilaine par exemple, le coût de l’équipement d’une part, et sa capacité physique, d’autre part, situent « l’intervalle de viabilité » entre 65 et 85 vaches. Le passage au robot permet de soulager l’astreinte de la traite, d’employer plus facilement des salariés et de se rapprocher des modes de vie hors milieu agricole. Il modifie le métier de l’éleveur, qui devient un « contrôleur de flux ». L’automatisation se traduit par un ensemble d’activités de surveillance et d’interventions, nécessaires à la continuité de la traite. Une nouvelle « astreinte de fluidité » pèse aussi sur les agents de maintenance et l’implantation des concessionnaires renforce la carte des bassins laitiers.

Source : Youtube

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