Coexistence difficile entre élevage pastoral et agriculture en Afrique subsaharienne

Comme le montre un numéro récent d’Afrique contemporaine, les relations entre communautés d’agriculteurs et éleveurs transhumants (ou nomades) sont de plus en plus tendues, voire violentes, en Afrique subsaharienne. P. Jacquemot (IRIS) explique, dans une revue de littérature, que les antagonismes observés au Sahel, au lac Tchad, au nord du Nigeria, dans la région des Grands Lacs, au Darfour ou en Afrique de l’Est, ne sauraient être réduits à un conflit entre pasteurs et agriculteurs. Il pointe une crise multidimensionnelle, exacerbée par une « grave insécurité ambiante » : dégradation des ressources pastorales sous l’effet du changement climatique, extension des fronts pionniers agricoles, passages de frontières difficiles, etc. Les articles consacrés au Tchad, au Nigeria et au Cameroun soulèvent également le problème de la présence effective des appareils d’État et de la montée d’une insécurité politico-militaire dans la région.

Source : Afrique contemporaine

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