L’attractivité des industries agroalimentaires handicapée par des conditions de travail jugées difficiles
En croisant les données employeurs et salariés de l’enquête Conditions de travail 2019, et en se focalisant sur les secteurs et métiers peinant à recruter, la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) a recherché les facteurs explicatifs du manque d’attractivité des entreprises.
Parmi celles-ci, les industries agroalimentaires (IAA) se situent dans la moyenne en matière de difficultés de recrutement (67 % contre 71 % pour l’ensemble des établissements de plus de 10 salariés). Mais les conditions de travail difficiles y sont plus souvent mises en avant pour expliquer le manque d’attractivité (près de 17 %), une situation amplifiée par le niveau des salaires ressenti comme faible (12 % des réponses). À l’inverse, le manque de main-d’œuvre qualifiée n’est considéré comme un frein que dans un tiers des cas. Au total, le profil d’attractivité des IAA se rapproche de celui de l’hôtellerie-restauration (figure ci-dessous).
Difficultés de recrutement, par secteur, selon les motifs identifiés par les employeurs et les salariés
Source : Dares
Source : Dares