Une analyse systémique des conséquences des sécheresses dans le monde

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La Banque mondiale, dans un de ses derniers rapports, analyse l’impact des accidents pluviométriques (inondations ou sécheresses) sur l’ensemble de l’économie et des sociétés au niveau mondial. Utilisant des données à un niveau spatial suffisamment désagrégé, le rapport mesure, dans un premier temps, les conséquences des variations de pluviométrie sur la productivité agricole : il évalue ainsi les pertes annuelles à près de 60 trillions de kilocalories (correspondant environ aux besoins de 80 millions de personnes). Les sécheresses ont un impact sur l’agriculture et l’économie supérieur à celui des inondations, et les régions les plus sèches sont également les plus sensibles. L’extension de la zone cultivée, aux dépens de la forêt, est l’une des réactions les plus fréquentes pour réduire l’impact de la sécheresse sur la sécurité alimentaire : 60 % de la déforestation peuvent ainsi être expliqués par les variations anormales de la pluviométrie.

Si les auteurs font la part belle aux conséquences sur l’agriculture et l’alimentation dans les zones rurales, ils s’intéressent également à la propagation des impacts dans le système économique (notamment l’industrie, souvent tributaire d’un accès à l’eau) et social : sécurité alimentaire, santé et capital humain à long terme. Enfin, le rapport préconise de porter une attention particulière à la tarification de l’eau, mais également à un système d’échange de quotas de consommation, complexe à mettre en œuvre mais qui permettrait une meilleure gestion de la ressource.

Source : Banque mondiale

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