Partenariat Trans-Pacifique : Stiglitz critique les nouveaux types d’accords commerciaux

Dans un article publié sur le blog du New York Times, l’économiste Joseph Stiglitz porte un regard très critique sur les dispositions contenues dans les accords commerciaux de nouvelle génération. Ceux-ci concernent moins les tarifs douaniers que les barrières non tarifaires, en majorité constituées de réglementations. L’auteur met ainsi en garde contre une harmonisation réglementaire qui se ferait vers le bas. Car selon lui, « la plupart des réglementations, même si elles sont imparfaites, sont là pour une raison : protéger les travailleurs, les consommateurs, l’économie et l’environnement ».

L’économiste dénonce notamment les mesures, déjà en œuvre dans certains accords, qui permettent à une firme de demander réparation à un État, devant des tribunaux internationaux, pour des politiques publiques venant affecter ses profits potentiels. Sont également visées par l’auteur les dispositions en matière de propriété intellectuelle, ainsi que le processus de négociation de l’accord, considéré comme trop peu transparent pour pouvoir prendre en compte les conséquences négatives potentielles.

Carte des pays membres du Partenariat Trans-Pacifique

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Source : New York Times

L’analyse de J. Stiglitz porte en particulier sur l’accord en cours de négociation entre les États-Unis et une douzaine de pays riverains du Pacifique – le Partenariat Trans-Pacifique. Cependant, les dispositifs qu’il décrit ne sont pas propres à cet accord, et ils sont également l’objet de controverses dans le cadre du projet de Partenariat Trans-Atlantique qui implique l’Union européenne (voir billet sur ce blog de novembre 2013).

Alexandre Martin, Centre d’études et de prospective

Source : The New York Times

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