Etat des ressources en terres et en eaux

 La FAO a publié le premier rapport sur L’Etat des ressources en terres et en eaux (SOLAW), dans le monde, rapport de sensibilisation qui doit être mis à jour tous les trois à cinq ans. Il s’inspire de plusieurs bases de données mondiales à références spatiales. Les nouveaux problèmes qui se posent sur les ressources en terres et en eaux y sont traités de manière intégrée plutôt que sectorielle.

Selon ce rapport, un quart des terres sont dans un état de dégradation extrême, 8% sont modérément dégradés, 36% sont stables ou légèrement degradés et 10% sont « en cours de bonification ». L’agriculture occupe 11% de la surface des terres émergées de la planète et utilise 70% de l’eau tirée des aquifères, des cours d’eau et des lacs.

Les superficies cultivées ont augmenté de 12% dans le monde au cours des dernières 50 années. Les superficies irriguées ont doublé à l’échelle mondiale pendant la même période et représentent la plus grande partie de l’augmentation nette des terres cultivées. Dans le même temps, la production agricole a été multipliée par 2,5 à 3 grâce à l’augmentation considérable du rendement des principales cultures.

 

La FAO estime que, d’ici à 2050, Il faudrait produire un milliard de tonnes de céréales et 200 millions de tonnes de produits animaux supplémentaires chaque année pour répondre à l’augmentation de la population et des revenus. Or, la répartition des ressources en terres et en eaux ne favorise pas les pays qui auront justement besoin de produire davantage à l’avenir : la disponibilité moyenne en terres cultivées par habitant dans les pays à faible revenu représente moins de la moitié de celle des pays à revenu élevé, et les terres cultivées y sont généralement moins favorables à la culture. 

Carte des risques associés aux principaux systèmes de production agricole (cliquer pour agrandir)

 

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Plus des quatre cinquièmes de l’augmentation de la production agricole d’ici 2050 devraient résulter d’une amélioration de la productivité sur les terres agricoles déjà exploitées. Cela nécessitera l’adoption généralisée de pratiques de gestion durable des terres, ainsi que l’utilisation plus efficiente de l’irrigation. Les besoins d’investissements bruts pour la gestion de l’eau pour l’irrigation dans les pays en développement sont estimés à près de mille milliards de dollars entre 2007 et 2050. La protection et la mise en valeur des terres, la conservation des sols et la lutte contre les inondations nécessiteront quant à eux 160 milliards de dollars d’investissement sur la même période.

 Le rapport SOLAW comporte de nombreux exemples d’initiatives lancées dans diverses parties du monde, susceptibles être transposées dans d’autres régions.

 

 

 

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