Un « scénario vert » pour la pêche

Environ 30% des réserves halieutiques sont déjà considérées comme perdues, au sens où les stocks sont tombés si bas qu’ils ne sont plus exploitables. Seuls 25% des stocks sont considérés comme «bons» ou «relativement bons», tandis que 60% d’entre eux sont jugés en «mauvais état» et 11% en « très mauvais état». Au rythme actuel de surexploitation des océans, il n’y aura plus de pêcheries exploitables dans quarante ans, d’après la version préliminaire d’un rapport du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE).


Le PNUE estime qu’un investissement moyen de 8 milliards de dollars par an, dont une partie peut être couverte par réduction progressive des quelques 27 milliards de dollars de subventions alloués chaque année à la pêche traditionnelle, est nécessaire pour réduire de manière drastique la capacité actuelle excessive du secteur de la pêche mondiale et la surexploitation des ressources qu’elle entraine, tout en aiguillant les travailleurs vers des moyens de subsistance alternatifs.

Ce financement est nécessaire pour réformer et recentrer la gestion des pêcheries, par exemple à travers des politiques telles que les quotas négociables et la création d’aires marines protégées, afin d’empêcher l’épuisement des stocks et de leur permettre de se reconstituer.

Le PNUE a chiffré également les avantages d’un tel scénario en termes de croissance du revenu des pêcheurs et a comparé les coûts et les bénéfices globaux.

Le rapport final « Green Economy », qui couvrira un total de 11 secteurs allant de l’agriculture et de la gestion des déchets dans les villes au tourisme, sera publié fin 2010.

 

Le rapport préliminaire [http://www.unep.ch/etb/publications/Green%20Economy/UNEP_Rio20PrepCom_GERPreview_06May10_FINAL.pdf – ce lien n’est plus valide]

 

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