Coût du changement climatique
Le groupe de travail interministériel sur l’évaluation des impacts du changement climatique, du coût des dommages et des mesures d’adaptation vient de publier un rapport sur la deuxième phase de ses travaux. Eau, énergie, infrastructures, tourisme, agriculture, forêts… : il évalue les coûts du changement climatique dans dix domaines et propose de premières pistes d’adaptation.
Par exemple, dans le domaine de l’eau, il prévoit un déficit de deux milliards de mètres cubes par an à l’horizon 2050, qui se traduirait par une multiplication des conflits d’usage, une dégradation de la qualité des eaux et par la perturbation des écosystèmes. Les risques naturels sont également appelés à croître.
Pour l’agriculture, les résultats de l’analyse pour les grandes cultures montrent un impact différencié selon les cultures étudiées (blé et maïs), masquant des disparités régionales potentiellement significatives. Un facteur « eau » limitant qui remettra certainement en cause les effets « positifs » de la concentration en CO2 atmosphérique a également été mis au jour. Dans l’hypothèse d’une hausse de fréquence des canicules du type 2003, le coût, sans adaptation, pour les grandes cultures pourrait atteindre plusieurs centaines de millions d’euros par an.
En viticulture, l’étude montre un impact contrasté selon les régions, qui peut se transformer en opportunité grâce à l’adaptation, si l’évolution de la disponibilité de l’eau le permet.
Concernant l’étude des prairies, elle a montré une possible hausse des rendements dans la partie Nord, une vulnérabilité accrue de l’arc périméditerranéen et la montée en latitude de la bande de transition.