Évènements météorologiques extrêmes et stock de carbone organique des sols
Dans un article publié en février 2024 dans la revue Trends in Food Science & Technology, des chercheurs australiens mesurent l’efficacité de différentes pratiques agronomiques destinées à accroître le stock de carbone organique des sols (travail du sol limité, optimisation de la fertilisation, etc.), en fonction du niveau des sécheresses, dont le nombre et l’intensité devraient augmenter du fait du changement climatique. Les simulations réalisées à partir d’exploitations tasmaniennes montrent qu’à long terme, l’effet des sécheresses sur le stock de carbone organique des sols (de l’ordre de -1t/ha/an) est largement supérieur à celui des pratiques (figure). Dans ces conditions, maintenir et plus encore accroître le niveau des stocks de carbone organique des sols, levier fréquemment mis en avant pour limiter le réchauffement climatique, pourrait s’avérer très difficile.
Effet de différentes pratiques agronomiques sur le stock de carbone organique des sols en fonction du niveau de sécheresseSource : Trends in Food Science & Technology
Note de lecture : quelle que soit la pratique considérée, le stock de carbone organique des sols diminue de manière importante en situation de sécheresse, et n’augmente que modestement en conditions normales.
Source : Trends in Food Science & Technology