Le poulet français face à la concurrence européenne et internationale
Depuis 2019, la France, précédemment exportatrice nette de poulets, est devenue importatrice. L’entrée de poulets ukrainiens sur le marché et les négociations d’un potentiel accord de libre-échange avec le Mercosur font désormais craindre une nouvelle dégradation du solde commercial. Une note de blog publiée par le CEPII analyse les échanges commerciaux en la matière, entre 2010 et 2022.
En 2021, 36 % des volumes consommés en France sont importés, contre 25 % en 2010, quasi totalement sous forme de découpes Sur son marché intérieur, la production française est principalement concurrencée par la production européenne, du fait de ses coûts de production plus élevés. La position de la Pologne s’est renforcée entre 2010 et 2022 (figure).
Origine géographique des importations françaises de morceaux de poulet
* Reste de l’UE : pays de l’Union européenne à 27 sauf la France, la Pologne, la Belgique et les Pays-Bas.
Source : CEPII
À l’export, les poulets français sont concurrencés par la Pologne et l’Ukraine, et par les pays du Mercosur pour les exportations vers le Moyen-Orient. La part de la production nationale exportée est passée de 32 % en 2010 à 26 % en 2021. Dans un contexte où la consommation de découpes de poulet augmente très fortement au niveau mondial, la spécialisation historique des exportateurs français sur les poulets entiers congelés n’a pas été profitable.
Source : CEPII