Risques liés à l’utilisation d’antiparasitaires externes en élevage de ruminants

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a publié, mi-juin 2023, un avis et des recommandations faisant suite à une évaluation des risques liés à l’utilisation d’antiparasitaires externes (APE) en élevages de ruminants. Les APE sont appliqués sur les animaux par bains, douches ou pulvérisations, de façon très large et parfois au-delà des doses recommandées. Seules cinq spécialités sont commercialisées, correspondant à trois familles de substances actives (figure ci-dessous).

Antiparasitaires externes utilisés en élevages de ruminantsSource : Anses
Lecture : les cinq spécialités appartiennent à trois familles de principes actifs, à savoir les pyréthrinoïdes, les inhibiteurs de croissance larvaire et les organophosphorés (OP).

Les autorisations de mise sur le marché sont anciennes, datant parfois des années 1980, et les résumés des caractéristiques des produits (RCP) reprennent les précautions d’usage de l’époque. Or, ces produits peuvent avoir des conséquences graves sur la santé des utilisateurs (toxicités aiguë et chronique) et sur l’environnement (forte toxicité pour les invertébrés, pollutions de l’eau par ruissellement). Les experts recommandent une meilleure évaluation des risques encore mal connus, une actualisation des RCP et une formation des éleveurs aux bonnes pratiques d’utilisation. Ils suggèrent l’adoption d’un plan « Ecoantiparasito » français et européen, pour diminuer l’usage de ces APE, ainsi que l’application d’un étiquetage spécifique sur les emballages des produits.

Source : Anses

 

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