Crise de l’azote, redirection écologique et politique du renoncement

Dans le quotidien AOC, le philosophe A. Monnin (ESC Clermont) revient sur le problème des pollutions à l’azote aux Pays-Bas, objet de fortes tensions sociales. En 2019, les juridictions ont censuré un mécanisme de réduction : des « permis environnementaux » devaient être délivrés aux émetteurs d’azote (fermes, usines, aéroports, etc.), sous réserve d’une compensation à court terme. Cela a été jugé insuffisant au regard des obligations de protection des zones Natura 2000, avec pour résultat une quasi-paralysie du marché immobilier. Présenté en 2022, un « Plan azote » vise une réduction des émissions de 50 % d’ici 2030, une diminution du cheptel de 30 %, le rachat de centaines de fermes parmi les plus polluantes, des cessations d’activité et des expropriations. Depuis, les protestations se multiplient (voir un article du journal Le Monde). Cette crise constitue, selon A. Monnin, un cas d’école pour les démarches de « redirection écologique », notion qu’il élabore dans un ouvrage, Politiser le renoncement (voir aussi une conférence).

Source : AOC

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