Défendre un mode d’information contesté : les bandeaux sanitaires en nutrition
Depuis 2007, des messages en bas des publicités alimentaires incitent les consommateurs à « manger au moins cinq fruits et légumes par jour » ou à « éviter de grignoter entre les repas ». Un article de C. Boubal (Sciences Po) revient sur la mise en place de cette obligation d’information nutritionnelle. Les bandeaux sanitaires ont fait l’objet de critiques convergentes de la part d’acteurs politiques, d’experts, etc., qui soulignent leur manque d’impact. Mais, pour un réseau d’acteurs en santé publique et en nutrition (ministère de la Santé, Anses, INPES-Santé Publique France), ils constituent une ressource pour « revendiquer une place dans les politiques de santé », défendre une expertise et « gagner du terrain sur les intérêts industriels ». Pour l’auteure, leur maintien s’explique alors non par un effet d’inertie, mais par les dynamiques de l’action publique et de la compétition entre administrations.
Source : Gouvernement et action publique