Conséquences multiples du conflit en Ukraine

De nombreuses publications s’intéressent aux conséquences diverses de la guerre en Ukraine. Dans une analyse du 7 mars 2022, la Coface traite de divers secteurs (agricole et agroalimentaire, chimie, etc.), et rappelle notamment l‘importance de la Russie sur le marché du bois d’œuvre (16 % des exportations en 2019, en particulier de conifères). Les sanctions économiques devraient exacerber les tensions dans un secteur déjà marqué par des restrictions russes aux exportations. Les auteurs envisagent également les conséquences sur l’Europe (inflation, etc.) et les autres régions du monde (Asie-Pacifique, pays du Golfe, Afrique, etc.).

Sur le média en ligne farmdocDAILY, des chercheurs de l‘université de l’Illinois publient fréquemment des analyses, par exemple sur les principaux marchés de matières premières agricoles concernés et leurs réactions suite au déclenchement du conflit. Ils s’intéressent au Midwest (implications pour les agriculteurs en matière de choix de cultures ou d’assurances agricoles, liées notamment aux coûts des engrais azotés), et envisagent les perspectives pour la production de céréales en 2023 dans cette zone. Enfin, ils traitent de la dépendance forte du Brésil aux importations d’engrais, et des dynamiques de production de blé au Brésil et en Argentine.

De son côté, l’Institut de l’élevage (Idele) met régulièrement en ligne des contributions envisageant les effets du conflit sur l’élevage, et plus particulièrement les filières de ruminants. En matière d’exportations européennes vers l’Ukraine et la Russie, sont principalement concernés les animaux vivants destinés à la reproduction et à la production de semence, ainsi que certains co-produits (abats frais et congelés, cuirs). Les implantations, dans les deux pays, de trois grands groupes laitiers (Danone, Lactalis, Savencia) sont également rappelées. L‘élevage français sera essentiellement touché par la flambée des prix des grains, des engrais et de l’énergie, et l’Idele identifie des « bonnes pratiques » pour en réduire les conséquences (ex. mise à l’herbe précoce pour économiser des concentrés).

Enfin, signalons un numéro de l’émission Le dessous des cartes (12 mars, Arte) consacré au blé, « arme de food power », qui aborde divers sujets de manière didactique.

Julia Gassie, Centre d’études et de prospective

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