Consommation de terres « virtuelles »
L’empreinte « terre » en Europe est l’une des plus élevées au monde, d’après une étude publiée par Les Amis de la Terre Europe et Sustainable Europe Research Institute (SERI) [http://seri.at/global-responsibility/2011/10/19/europes-global-land-demand-a-study-on-the-actual-land-embodied-in-european-imports-and-exports-of-agricultural-and-forestry-products/ – ce lien n’est plus valide]. Cette étude établit l’empreinte globale en terres liée à l’importation de produits d’origine agricole ou forestière, de l’ensemble des pays de l’Union européenne, ainsi que d’autres pays dont les États-Unis, l’Australie, l’Inde et le Brésil.
Les échanges de « terre virtuelle » ont été mesurés sur la base des terres consommées à l’échelle nationale, auxquelles s’ajoutent les terres importées à travers les produits (comme les denrées alimentaires mais aussi les vêtements), moins les terres utilisées pour l’export. Il en ressort que l’Europe est le continent le plus dépendant en « terres importées » : 60% des terres utilisées pour répondre à la demande européenne en produits agricoles, agroalimentaires et forestiers seraient au-delà des frontières du continent, avec 640 millions d’hectares utilisés annuellement, l’équivalent de 1,5 fois sa propre surface.
Balance commerciale en terre virtuelle de l’UE-27 (cliquer pour agrandir)
Le niveau de consommation de terre par personne au sein de l’Union européenne serait de 1,3 ha en moyenne contre moins de 0,4 ha en Chine ou en Inde. L’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie, la France, les Pays-Bas et l’Espagne figurent parmi les 10 plus grands « importateurs de terres » au niveau mondial d’après l’étude, qui se base sur les chiffres les plus récents disponibles (mais datant de 2004).
Hiba El Dahr, Centre d’études et de prospective
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