Investir dans la forêt : de multiples avantages
Selon un rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), en investissant 40 milliards de dollars supplémentaires par an dans le secteur forestier, on pourrait diminuer la déforestation de moitié d’ici 2030, augmenter les plantations d’arbres de près de 140% d’ici 2050 et créer des millions d’emplois.
Soutenus par des politiques adéquates, de tels investissements (en hausse de deux tiers par rapport à ceux actuellement consacrés aux forêts) permettraient de séquestrer ou supprimer 28% du carbone de l’atmosphère et donc joueraient un rôle important dans la lutte contre l’évolution climatique.
On observe déjà de nombreux signaux encourageants : la perte annuelle nette de forêts observée depuis 1990 a diminué, passant de huit millions à cinq millions d’hectares et, dans certaines régions, comme l’Asie, les Caraïbes et l’Europe, le couvert forestier a même augmenté au cours des vingt dernières années.
Le rapport montre aussi comment les régions boisées, notamment dans le cadre de projets d’agroforesterie dans les exploitations agricoles et les plantations ont augmenté de 3,6 millions d’hectares en 1990 contre près de cinq millions d’hectares en 2010.
Il présente enfin plusieurs exemples d’interventions politiques réussies qui illustrent les succès et les bénéfices d’une gestion durable des forêts, comme au Costa Rica.
Céline Laisney, CEP (Centre détudes et de prospective)