Pollution d’origine agricole en Chine

L’état des eaux et sols chinois est plus que préoccupant. C’est ce que montre le premier Recensement national des sources de pollution, communiqués par le ministère chinois de la Protection de l’environnement le 9 février 2010. Cette évaluation a été menée au cours des deux dernières années, et a mobilisé plus de 570000 employés et 737 millions de yuans. Elle comptabilise près de 6 millions de sources de pollution dont la moitié d’origine agricole (essentiellement l’élevage de bétail et de volaille, pratiqués de manière intensive)

Par ailleurs, Wang Shuyi, directeur de l’institut des lois sur l’environnement de l’université de Wuhan, présente également des chiffres inquiétants. Selon lui, la pollution des sols en Chine a déjà affecté la qualité des terres cultivables, la sécurité alimentaire et même la santé humaine. La surface des terres polluées ne cesse de s’étendre, de quelques millions d’hectares il y a 20 ans à une dizaine millions d’hectare aujourd’hui. Les causes sont multiples, mais la pollution par les métaux lourds est une des plus graves. D’après une étude faite par l’institut écologique de l’Académie Chinoise des Sciences, la surface des terres cultivables polluées par les métaux lourds approche 20 millions d’hectares, environ un cinquième de la surface totale de terre cultivable, provoquant une réduction de production céréale d’au moins 10 millions de tonnes chaque année.


Zhang Lijun, vice-ministre de la Protection de l’environnement, a annoncé que la prévention et le contrôle de la pollution d’origine agricole étaient dorénavant des priorités. Il a souligné que des mesures destinées à réduire le rejet de déchets en zones rurales mais aussi à améliorer la qualité des intrants seront prises. Une loi sur la prévention et le traitement contre la pollution de la terre est en cours de préparation et sera prochainement publiée, et la possibilité de la création d’une taxe est à l’étude.

Sources : China.org, ADIT, BE Chine


 

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