L’agroforesterie ne suffit pas pour lutter contre la déforestation dans les pays producteurs de cacao

Dans une synthèse récente, l’Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI) a recensé les principaux leviers existants pour réduire la déforestation liée à la production de cacao. L’agroforesterie est la solution généralement promue par les entreprises et les gouvernements. Pour les auteurs, elle n’est néanmoins pas adaptée à toutes les situations, notamment selon la complexité du couvert végétal. En effet, les formes les plus simples (ex. arbres fruitiers en bordure de parcelle) ne compensent généralement pas la perte du couvert originel s’il y a eu déforestation. Pour être plus efficaces, les politiques d’aide au développement du secteur devraient donc avoir pour finalité de restaurer la biodiversité et non de seulement développer l’agroforesterie. Par ailleurs, les auteurs observent que la diffusion de pratiques culturales plus favorables à la biodiversité est particulièrement freinée par la difficulté à valoriser les produits qui en sont issus, surtout en raison de la forte volatilité des prix du marché et de l’offre importante de cacao labellisé (biologique, Rainforest/UTZ).

Source : Institut du développement durable et des relations internationales

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