Le coût de l’antibiorésistance mis en avant lors de la semaine « antibiorésistances » 2016
Depuis 2012, la troisième semaine de novembre est consacrée à la lutte contre les antibiorésistances. L’édition 2016 a été l’occasion de présenter divers résultats scientifiques, en particulier en matière d’évaluation du coût de l’antibiorésistance, avec par exemple l’étude Burden BMR publiée en 2015 par l’Institut de veille sanitaire. Par ailleurs, à l’occasion d’un colloque organisé par l’Anses (voir à ce sujet un autre billet sur ce blog), la représentante de la FAO a signalé le lourd tribut que pourraient payer les États du sud. Elle s’est en particulier appuyé sur le rapport de l’économiste britannique Jim O Neill, publié en 2016, anticipant d’ici 2050 la mort de 10 millions de personnes par an des suites de l’antibiorésistance, dont 9 millions dans les pays du sud. Ce même rapport donne des pistes pour diminuer l’impact de l’élevage sur les antibiorésistances. L’auteur estime que l’utilisation d’antibiotiques en élevage est à l’origine d’une grande partie des molécules diffusées dans le milieu extérieur, via le fumier notamment. Le Danemark, qui réussit à concilier production animale intensive (en filière porcine surtout) et consommation antibiotique maîtrisée, est cité en exemple.
Sources : Anses, Ministère des Affaires sociales et de la Santé