Les agriculteurs, catégorie socioprofessionnelle la plus exposée au burn-out ?

Le cabinet Technologia vient de livrer les premiers résultats d’une étude, combinant entretiens approfondis et sondage quantitatif, qui souhaite préciser le statut nosologique du burn-out. Si l’ensemble de la population est concerné (« 12,6% des actifs occupés sont en risque élevé de burn out »), il en ressort que les exploitants agricoles sont la catégorie socioprofessionnelle la plus exposée, avec 23,5% de travail « excessif et compulsif », devant les cadres, les artisans et commerçants, et les chefs d’entreprise. Chiffres que l’on ne manquera pas de rapprocher des débats récurrents sur l’importance des suicides chez les agriculteurs.

À ce stade, aucun élément d’analyse n’est avancé. La réalité du burn-out fait cependant encore débat. Est-on face à une maladie qui mériterait d’être reconnue comme maladie professionnelle à part entière, ayant sa place dans les tableaux de prise en charge de l’assurance maladie ? S’agit-il au contraire d’une notion mal formée, qui obscurcit la réalité de pathologies spécifiques déjà répertoriées ?

La méthodologie retenue est essentielle pour juger des résultats de l’étude annoncée par Technologia. On suivra donc sa publication avec intérêt, d’autant que l’étude prétend « servir de base à un appel pour la reconnaissance de l’épuisement professionnel aux tableaux des maladies professionnelles ».

Florent Bidaud, Centre d’études et de prospective

Source : Technologia

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