Record des exportations agroalimentaires de l’UE, et freins à l’internationalisation du secteur

Le commerce mondial va demeurer un moteur de l’économie mondiale à l’horizon 2015. Pour l’agroalimentaire, cela constituera un potentiel de croissance, mais moins que pour d’autres secteurs tels que la chimie ou l’automobile. Car l’internationalisation du secteur agro-alimentaire est, d’après une étude publiée par Euler-Hermes, structurellement limitée par les contraintes logistiques et sanitaires qui lui sont spécifiques.

Les coûts logistiques liés à la périssabilité des denrées, et les contraintes liées aux cadres règlementaires, en raison des enjeux sanitaires de ces produits, engendrent des charges bien supérieures à d’autres secteurs. Cela constitue un obstacle structurel au développement des exportations et fait que l’internationalisation se concentre sur les produits agricoles de base, et sur les produits alimentaires à forte valeur ajoutée.

Le potentiel de croissance des importations mondiales dans ce secteur sera largement tiré par les nouvelles couches moyennes dans les pays émergents, et les changements d’habitudes de consommation vers des produits carnés, lactés ou sucrés. Les débouchés majeurs continueront à se situer en Asie, avec en tête la Chine, le Japon et l’Inde.

En parallèle, une publication de la Commission européenne annonce un nouveau record dans les exportations agroalimentaires de l’UE en 2012. Aidées par la faiblesse de l’euro, celles-ci se sont élevées à 12,6 milliards d’euros. Les hausses d’exportations ont cependant principalement concerné le vin et les boissons alcoolisées (voir graphique).

 

Graphique : principaux produits contribuant à la hausse des exportations de l’UE-27 (Commission européenne – DG agriculture – MAP)

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Alexandre Martin, Centre d’études et de prospective

 Sources:

Euler Hermes

Commission européenne, DG Agriculture

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