Nanotechnologies en agriculture et alimentation

Un article de la revue Food Policy analyse l’impact de la croissance du recours aux nanotechnologies dans le domaine agro-alimentaire dans les pays de l’OCDE.

 Selon l’auteur, de l’IFPRI (International Food Policy Research Institute), l’usage des nano-particules est en constante augmentation dans les secteurs de l’agriculture et de l’alimentation depuis 2006. Elles peuvent être un élément soit de l’aliment (complexe vitaminés avec système d’encapsulation des substances actives), soit de l’emballage alimentaire (par exemple nano-traceur qui permet de détecter la présence de germes pathogènes). En agriculture, le recours aux nano-pesticides permet de réduire les intrants.

Les investissements en matière de recherche atteindraient, à l’échelon mondial, plusieurs milliards de dollars. Le nombre de firmes agroalimentaires impliquées est passé de 200 à 400 entre 2006 et 2010, et ce chiffre atteindrait 1000 en 2020.

Face à la montée de l’utilisation de ces produits, l’auteur identifie trois défis principaux : continuer l’investissement en recherche (principalement sur l’évaluation des risques), maîtriser la gestion du risque et prendre en compte l’acceptation du public.

 Il n’y a pas d’obligation d’étiquetage de ces produits et il n’y a donc pas de registre officiel des produits alimentaires contenant des nano-particules. Toutefois, deux registres officieux sont répertoriés :

  • le registre Project of Emerging Nanotechnologies (PEN) sur le territoire des États-Unis, qui répertoriait 89 produits en 2010,

  • Le registre établi par le BEUC (Organisation des consommateurs européens) sur le territoire communautaire, qui répertoriait 27 produits en 2010 (et 10 en 2009).

 

Madeleine Lesage, Centre d’études et de prospective

Source : Guillaume P. Gruère, « Implication of nanotechnology growth in food and agriculture in OECD countries », Food Policy, avril 2012.


image_pdfimage_print