Doha, le retour
Le G20 veut relancer les accords de Doha sur la libéralisation des échanges. Après plusieurs années de piétinements, le débat est donc réouvert.
Le secrétariat de l’OMC, dans son rapport pour l’examen biennal des politiques et pratiques commerciales de l’Union européenne, réclame une plus grande libéralisation de la politique agricole.
Pourtant, selon les dernières simulations du modèle Momagri, une libéralisation non régulée de l’agriculture aboutirait lors des quinze prochaines années :
– à une chute brutale du chiffre d’affaire des agriculteurs des pays les plus pauvres (-60%),
– à une baisse durable dans les pays émergents importateurs (Chine et Inde -30% à 40%)
– et à une érosion tendancielle pour les pays développés (avec des creux sur plusieurs années à-30%).
Seuls les pays émergents exportateurs comme le Brésil tireraient leur épingle du jeu.
De plus, les prix seraient encore plus volatiles. Tout ceci pourrait entraîner, paradoxalement, des réactions protectionnistes.
Le nouveau modèle économique mis au point par Monagri sera présenté en juin 2009 à une trentaine d’économistes du monde entier réunis à la Sorbonne.
Source : Momagri