Le bon, le sucré et le salé. Les diabétiques face à la transformation de leurs habitudes alimentaires

Un article de V. Schlegel (Irdes), dans la revue Sociologie, fournit à partir du cas du diabète un éclairage intéressant sur la réception des normes nutritionnelles et alimentaires. L’auteur a observé le déroulement d’ateliers d’éducation thérapeutique. Dans le cadre de parcours médicaux cherchant à responsabiliser les malades et à garantir leur autonomie, ces ateliers visent à modifier « en profondeur » leurs comportements. Ils y apprennent, par exemple, à identifier les aliments contenant du sucre ou à reconnaître le moment où ils sont rassasiés. Mais suivre ces conseils suppose un « travail de transformation de soi ». Les patients y sont plus ou moins disposés, selon leur origine sociale, et ce travail est particulièrement difficile pour les personnes issues des milieux populaires. Cette analyse illustre comment les contraintes de temps, de budget, etc., peuvent limiter la traduction, dans les comportements, des recommandations publiques alimentaires.

Source : Sociologie

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