Petits cacaoyers, création de valeur et grande déforestation

L’émission « Affaires étrangères » diffusée sur France Culture en décembre dernier était consacrée au marché mondial du cacao. La Côte d’Ivoire, le Ghana, le Nigeria et le Cameroun représentent 77 % de la production mondiale tandis que l’Union européenne, la Suisse et les États-Unis sont à l’origine de 90 % de la transformation et de l’essentiel de la consommation. Héritage lointain des relations historiques entre l’Europe et le continent africain (esclavage), la valeur est très inégalement distribuée, les producteurs agricoles captant seulement 6,6 % du revenu global, pour un marché de 138 milliards d’euros en 2022. Ce marché se caractérise aussi par une forte concentration, cinq entreprises se partageant le broyage des fèves. Toutefois, des changements s’observent avec de nouveaux acteurs de la transformation : des pays asiatiques (non producteurs), la Côte d’Ivoire (pour 30 % de sa production), le Libéria. Enfin, la production de cacao est à l’origine d’une déforestation massive qui repose sur des migrations intra-régionales vers les zones forestières.

Source : France Culture