Numérique et bien-être des animaux d’élevage

Lors d’un séminaire organisé en décembre 2020, la chaire AgroTIC traitait deux domaines d’actualité : l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) en élevage, et le bien-être animal (BEA). Une douzaine d’interventions ont permis, au-delà d’un panorama des nombreux outils existants, de voir si la relation entre TIC et bien-être était toujours positive et bénéfique tant pour l’éleveur que pour l’animal, dans une perspective One Welfare. Les présentations étaient regroupées en 3 sessions : la première relative à l’évaluation du BEA, depuis la mesure des paramètres jusqu’à l’aide à la décision ; la deuxième associant le bien-être animal et celui de l’éleveur ; la dernière traitant des questions de société. Revenons ici sur deux de ces interventions.

L’utilisation des outils numériques en élevage présente plusieurs défis, selon Michel Marcon, de l’Institut du porc (IFIP). Le premier est économique : le consommateur est de plus en plus sensible au BEA, mais il n’accepte de payer davantage que de façon limitée ; quant à l’éleveur, son utilisation du numérique doit conduire à une réduction des frais et des médicaments vétérinaires par une détection précoce des problèmes de santé. Ces outils peuvent aussi être une source de revenu supplémentaire par une amélioration des performances ou une meilleure traçabilité du cahier des charges d’un label. Un deuxième défi tient à l’accessibilité et à la connectique, le rural étant parfois mal raccordé (figure ci-dessous). L’éleveur doit également choisir une solution robuste, adaptée à des contraintes techniques (insectes sur les caméras, humidité, etc.), non spécifique de l’endroit pour lequel l’outil a été choisi (installation dans des bâtiments différents).

Couverture en fibre des zones rurales de l’ouest de la France fin 2019

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