Le Club des cinq arrête le gluten, Bruno Vincent

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Tout commence par un pique-nique au cours duquel Annie reçoit de Mick un livre de cuisine. C’est une révélation : « il m’a ouvert les yeux sur le monde moderne, sur notre façon de manger et sur l’impact terrible que ça a sur notre santé ». Elle a tôt fait d’embarquer ses amis, un peu malgré eux, dans une nouvelle aventure : celle d’un régime végétarien. Autour d’un objet mystérieux, le spiraliseur, les péripéties s’enchaînent : visite chez un diététicien new age, passage aux croquettes végétariennes pour le chien Dagobert, etc. Écrits de 1942 à 1963 par Enid Blyton, avec un énorme succès auprès des adolescents, les romans du « Club des cinq » sont aujourd’hui devenus très kitsch, comme les vignettes qui agrémentent chaque chapitre. Tirant parti de cette notoriété ambivalente, une série publiée au Royaume-Uni par Quercus et en France par Hachette reprend la formule en confrontant « les héros de notre enfance », devenus adultes, à des enjeux anti-romanesques tels que le Brexit, les séminaires d’entreprise, etc. Dans cet épisode consacré aux régimes « bien-être », de multiples décalages entre le style didactique, les aspirations datées des personnages, et les enjeux de la société actuelle, produisent une satire efficace, des tendances alimentaires récentes. Mais soyez rassuré-e-s : après bien des épreuves, tout rentrera dans l’ordre…

Lien : Hachette