Les territoires, au service d’une agriculture et d’une alimentation durables selon la FAO

La prise en compte des enjeux liés au développement durable nécessite la mise en place de stratégies globales et intégrées de gestion des écosystèmes et des territoires. Telle est l’idée défendue par la FAO dans un rapport publié récemment et intitulé Landscapes for life.

Dans ce document, l’organisation onusienne appelle à privilégier les démarches systémiques, conduites à l’échelle de territoires ou d’ensembles paysagers régionaux, afin d’encourager la transition vers une agriculture et une alimentation durables. Pour la FAO, ce type d’approches est le mieux à même de satisfaire les besoins des populations vivant sur un territoire donné, en tenant compte de la multifonctionnalité de ce dernier et du fait qu’il fournit des biens et services à des catégories d’acteurs aux intérêts parfois contradictoires. C’est aussi, selon les auteurs, le moyen le plus efficace pour avoir une gestion durable des ressources et accroître la résilience des populations locales face aux aléas, notamment ceux résultant du changement climatique.

5 principes clés d’une agriculture et d’une alimentation durables

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Source : FAO

L’essentiel du rapport est consacré à la présentation des différents types d’approches territoriales mises en œuvre par la FAO dans le cadre de ses interventions : gestion durable de bassins versants, restauration paysagère et forestière, approches écosystémiques des pêcheries et de l’aquaculture, etc. À chaque fois, des cas concrets de projets pilotés ou appuyés par l’organisation sont présentés, à titre d’illustrations. Elle a par exemple assisté les autorités marocaines pour la mise en place d’un programme de gestion durable du bassin versant de l’Oued Outat, dans le double objectif de lutter contre la pauvreté et la désertification. Construit au moyen d’une consultation large, incluant l’ensemble des parties prenantes, ce programme prévoit la réhabilitation des zones dégradées, le développement des infrastructures locales ainsi que la promotion de pratiques agricoles plus durables à travers un programme de recherche-action participative visant à combiner connaissances traditionnelles et scientifiques.

Afin de faciliter la mutualisation entre acteurs du développement impliqués dans des démarches territoriales, et de capitaliser sur les actions engagées, plusieurs guides de bonnes pratiques, boîtes à outils et plate-formes numériques ont été élaborés et mis à disposition par la FAO. Pour autant, les auteurs considèrent qu’il reste beaucoup à faire sur ces aspects.

Mickaël Hugonnet, Centre d’études et de prospective

Source : FAO