Dernières tendances de l’agriculture biologique
Le marché du bio devrait atteindre 4,5 milliards d’euros en 2013, selon l’Agence bio, qui a présenté début octobre les derniers chiffres du secteur. La barre du million d’hectares cultivés en bio a été franchie, ainsi que celle des 25 000 producteurs.
Le mouvement de relocalisation des achats de produits bio, engagé depuis plusieurs années, a eu ses effets : les « importations » (y compris échanges intra-européens) sont passées de 38% en 2009 à 25% en 2012. Plus des trois quarts des produits bio ou matières premières utilisées sont donc à présent d’origine France, et quasiment 100% pour les viandes bovines et ovines, les volailles, les œufs et le vin. Le reste est composé de denrées « exotiques » non disponibles sur le territoire français, et de certaines gammes (traiteurs, surgelés, épicerie salée et sucrée, jus de fruits et de légumes) encore peu disponibles en France (et offrant donc des perspectives de développement).
Dans le même temps, les produits bio français gagnent l’international : leurs ventes (dont une majorité de vins) ont fait un bond de + 62% entre 2011 et 2012, passant de 192 millions d’euros à 309 millions d’euros, soit 8% du chiffre d’affaires du bio au stade de gros en 2012.
Plus d’un producteur bio sur deux déclare pratiquer la vente directe, et un producteur sur quatre transforme, en tout ou partie, sa production à la ferme.
Enfin, l’introduction des produits bio en restauration collective se poursuit, tandis que le marché des produits bio en restauration commerciale, encore restreint, est appelé à se développer en France.
Céline Laisney, Centre d’études et de prospective
Source : Agence Bio