Evaluation monétaire de l’écosystème britannique

 Caroline Spelman, Secrétaire d’Etat à l’environnement au Royaume-Uni, a présenté la première évaluation de l’écosystème national britannique (UK National Ecosystem Assessment).

Cette évaluation, dirigée par Bob Watson, ancien président du Giec, a impliqué plus de 500 scientifiques, économistes et autres « parties prenantes » provenant des pouvoirs publics, des universités, des ONG et du secteur privé.

L’objectif était de mesurer les avantages économiques, sociaux et sanitaires des « services » rendus par la nature dans ce pays. Ainsi, selon ce rapport, les abeilles et autres insectes pollinisateurs apportent 430 millions de livres (487 millions d’euros) par an à l’agriculture britannique. Les zones humides sont valorisées à hauteur de 1,5 milliard de livres (1,6 milliard d’euros) pour leur impact sur la qualité de l’eau. Avoir une maison avec vue sur un espace vert est estimé à 300 livres (340 euros) par an et par personne en termes de bénéfice pour la santé.

L’évaluation prend également en compte les services environmentaux couverts par les importations d’aliments, de bois et de fibres textiles. Celles-ci utilisent 14 millions d’hectares, à comparer aux 20 millions d’hectares nécessaires à la production domestique.

Le rapport dresse un bilan des changements intervenus ces 60 dernières années dans les différents aspects de l’écosystème, avec des progrès et des déteriorations selon les cas (cliquer pour agrandir) :

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Il propose enfin des scénarios à l’horizon 2060, dont les impacts sur les différents services environmentaux ont ensuite été estimés en termes monétaires.

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Cette évaluation a servi de base à la rédaction du Livre blanc sur l’environnement [http://www.archive.defra.gov.uk/environment/natural/documents/newp-white-paper-110607.pdf – ce lien n’est plus valide] que le DEFRA a présenté le 7 juin.

Céline Laisney, CEP (Centre détudes et de prospective)

 

Voir aussi :

L’étude TEEB (The Economics of Ecosystems and Biodiversity)