Scénarios sur le potentiel agricole de la Chine

 Le projet CATSEI[http://www.catsei.org – ce lien n’est plus valide] (Chinese Agricultural Transition: Trade, Social and Environmental Impacts), fondé par le 6e programme-cadre de la Commission européenne et qui rassemble 6 instituts de recherche internationaux*, conduit une analyse systémique sur les impacts potentiels du développement agricole de la Chine à l’horizon 2030.

Il a développé le modèle d’équilibre général Chinagro, dont les dernières simulations, basées sur un certain nombre d’hypothèses tendancielles et des variantes concernant les politiques adoptées, distingue 7 scénarios :

 

  • le scénario tendanciel, selon lequel le pays arrive à nourrir sa population sans recourir à des importations excessives et parvient même à exporter des fruits et légumes, mais qui se traduit par des inégalités et des pressions environmentales accrues ;

  • Le scénario de libéralisation commerciale, qui a un impact négatif sur le revenu des agriculteurs mais permet d’alimenter les villes à bas coûts ;

  • le scénario « croissance forte des revenus », dans lequel l’autosuffisance alimentaire du pays est renforcé ;

  • le scénario « croissance faible des revenus », avec moins de progrès technique, moins de migrations villes campagnes et un écart rural / urbain accru ;

  • le scénario « irrigation plus poussée » qui permet une amélioration de la balance commerciale ;

  • enfin, deux scénarios concernant les biocarburants. Dans le permier, leur production se fait sur les terres agricoles, ce qui accroît un peu les prix des céréales, dans le second elle se fait sur des terres marginales, ce qui limite cet effet négatif.

La conclusion générale de l’exercice est que la Chine importera probablement encore davantage d’huile végétales et de feed, notamment de maïs. Ces importations proviendraient d’Amérique du Nord et du Sud, d’Australie et peut-être d’Europe Centrale. D’un autre côté la Chine exporterait plus de fruits et légumes, concurrençant l’Europe.

Pour l’élevage, la situation est moins claire, le risque de pandémies susceptibles de toucher la population urbaine militant pour déléguer celui-ci dans les régions à faible densité, qui ne seront peut-être pas compétitives avec les importations, notamment pour fournir les villes côtières.

Concernant les produits laitiers, les options sont encore plus variées selon les scénarios, mais les importations présentent une sécurité sanitaire plus facile à contrôler.