L’agriculture dans les négociations climatiques

L’International Food Policy Institute, qui milite pour la prise en compte de l’agriculture dans les négociations climatiques, a préparé pour la conférence de Copenhague un lot de 13 « policy briefs » (fiches de deux pages faisant le point sur les enjeux et comprenant des recommandations pour les négociations à venir), rédigés par des experts internationaux. L’idée principale est que les stratégies de lutte contre le changement climatique ou d’adaptation rejoignent celles qu’il faut mettre en œuvre pour garantir la sécurité alimentaire mondiale, et que lutter contre le réchauffement c’est aussi lutter pour le développement.

Parmi les objectifs qui devraient, selon les auteurs, être inscrits sur l’agenda de Copenhague, figurent :

  • favoriser le stockage du carbone dans les sols,

  • éviter la déforestation grâce à des incitations,

  • comprendre les effets locaux du réchauffement, décliner les modèles de prévisions globaux à l’échelle la plus fine,

  • améliorer la productivité agricole en mettant l’accent sur la recherche,

  • prévoir des actions d’aide d’urgence pour répondre aux catastrophes naturelles liées au changement climatique,

  • engager des budgets de recherche, d’investissements dans la collecte de données, les systèmes d’informations (notamment au Sud),

  • accentuer l’effort de recherche sur l’alimentation animale pour réduire émissions de méthane,

  • développer des plantes résistantes à la chaleur et à la sécheresse,

  • compléter le manque d’information entre les prévisions météorologiques saisonnières et les prévisions à long terme (2050 et au-delà).


De manière générale, les paysans pauvres de pays en développement étant ceux qui ont le plus besoin de s’adapter aux changements induits par le changement climatique, il faudrait allouer des financements à des politiques de développement qui apportent un soutien à l’agriculture durable (infrastructures rurales, accès au marché des petits producteurs..).

Les policy briefs de l’IFPRI