Et si l’agriculture intensive était la plus écologique ?
Dans le numéro de février de la revue Agricultural Systems, un groupe de chercheurs, dont Frits Van Evert, de l’université de Wageningen, montre que l’agriculture intensive est moins coûteuse pour l’environnement que l’agriculture extensive. L’argument principal repose sur la nécessité liée à l’agriculture extensive de toujours trouver de nouvelles surfaces cultivables, la plupart du temps au détriment des espaces naturels. Or, ces espaces ont aussi de la valeur.
L’étude a donc tenté de déterminer le prix de la surface de terres supplémentaires nécessaire à une agriculture plus extensive. Comme les chercheurs étudiaient la situation en Grande-Bretagne, ils sont partis du principe qu’il fallait pour cela déboiser, les forêts étant le type d’espaces naturels le plus fréquent dans ce pays. Les forêts se sont vu accorder une certaine valeur en euros par an pour la prévention des inondations, de la biodiversité…
Les chercheurs ont aussi calculé la productivité par hectare des terres agricoles pour différents produits, comme le blé, les pommes de terre et le bétail.
Il ressort de ces calculs que c’est avec à peu près la quantité d’engrais chimiques utilisée actuellement par les agriculteurs en Europe occidentale – une utilisation plutôt intensive – que les dégâts pour la nature sont le plus réduits.
Source : Courrier international, n°961, 1er avril 2009